Kyoto en 3 jours, visites entre incontournables et trésors cachés
Kyoto est incroyable !
Alors Ok, ça aide si on aime visiter des temples et sanctuaires, vu que ce sont les principales attractions de la ville… mais, waouh, quels monuments !
J’avais prévu une petite semaine pour visiter Kyoto et sa région et je n’ai pas regretté une seconde d’y avoir consacré autant de temps ! Pour tout vous dire, je serais bien restée un jour ou deux de plus…
Je vous partage dans cet article la liste des visites que j’ai fait à Kyoto même, parce qu’il y a déjà pas mal à en dire !
Le Fushimi Inari et Arashiyama, deux autres grandes visites de la région feront l’objet d’un article dédié aux visites autour de Kyoto.
Donc si vous suivez bien, cet article va parler de 3 jours à l’intérieur de Kyoto.
- Visiter Kyoto en 3 jours : des temples et sanctuaires en série !
- Coup de cœur au Sanjusangen-do, un trésor caché à Kyoto
- Le Kiyomizu-Dera, la visite la plus connue de Kyoto
- Le Kōdai-ji, jardin zen et bambous au coeur de Kyoto
- Entoku-In, le petit temple caché du Kodai-ji
- Le Nanzen-ji et l’ancien aqueduc de Kyoto
- Le Konchi-In, les jardins cachés de Kyoto
- Le pavillon d’Or (Kinkaku-ji), le joyau de Kyoto
- Se promener le long du chemin de la philosophie
- Se perdre dans les ruelles de Gion
- Essayer un Kimono
- Faire des emplettes dans un Ghibli store
- Déguster une glace au Matcha
- Faire un tour au marché de Nishiki
Si le cœur vous en dit, vous pouvez également écouter l’épisode de Partir un jour, mon podcast voyage qui parle de Kyoto et sa région :
Note : Cet article contient des liens d’affiliation. Si vous effectuez un achat via ces liens, je touche une commission, et c’est évidement sans coût supplémentaire pour vous !
Visiter Kyoto en 3 jours : des temples et sanctuaires en série !
Alors déjà, une bonne nouvelle : une bonne partie des visites se trouvent autour de Gion et de la vielle ville. Donc vous pouvez couvrir facilement une bonne partie de visites à pied, d’autant que plusieurs rues de la zone sont piétonnes et très jolies. Attention toutefois si votre condition rend la marche compliquée, ça monte !
La mauvaise nouvelle c’est que ce sont ces rues qui concentrent le flot de touristes. Et j’aime autant vous dire qu’à Kyoto, il y a du monde !
Alors il est relativement simple de prendre des rues annexes qui sont bien moins fréquentées. Mais on ne va pas tourner autour du pot : si vous vous épargnez le gros de la foule pour la promenade, les visiteurs seront bien présents pour les visites les plus populaires. Et il y a plusieurs moments où vous risquez de ne pas avoir le choix, et il faudra affronter le monde.
Je ne sais pas trop comment décrire ma sensation dans ces rues bondées : il y a un côté un peu parc d’attraction, avec cette foule et les nombreuses boutiques aux devantures en bois. Mais en même temps, même avec tout ce monde, c’est beau. J’ai largement préféré quand j’ai pu aller me perdre un peu à l’écart des rues principales, mais je ne conseillerais pas de les éviter à tout prix pour autant : ça fait partie de Kyoto !
Coup de cœur au Sanjusangen-do, un trésor caché à Kyoto
Ma première visite fut justement une de ces visites un peu à l’écart du flot principal des voyageurs : le Sanjusangen-do.
Et, je pense, une de mes visites préférées de mes trois jours à Kyoto !
Il s’agit d’un temple composé d’un bâtiment principal, entièrement construit en bois, et tout en longueur (environs 120 mètres de long).
L’intérieur abrite un véritable trésor : 1000 statues de la déesse Kannon à échelle humaine en bois dorés sont alignées.
De prime abord elles ont l’air identiques, mais plus on les observe, plus on réalise qu’elles sont toutes différentes.
Le rendu de ces centaines de statues est incroyable ! C’est un peu intimidant de les voir toutes, uniques, dans cet alignement qui se perd dans la longueur du hall, leur regard fixé dans notre direction.
Au milieu de ce flot de statues, la pièce principale : une statue Kannon de 3mètres de haut trône. Immense. Impressionnante.
1001 statues de la déesse.
J’ai été soufflée.
Les photos sont totalement interdites à l’intérieur du bâtiment donc je n’ai pas de visuels à vous partager. Vous pourrez néanmoins trouver plusieurs clichés sur le site officiel. (sanjusangendo.jp)
Ces 1001 Kannon sont “protégées” par 30 autres statues : 28 divinités bouddhiques, serviteurs de la déesse, ainsi que les dieux du vent et du tonnerre, les deux personnages que l’on retrouve souvent sur les portes à l’entrée des temples.
Toutes ces statues sont juste superbes !
Je pense que je n’ai pas de superlatif suffisant pour dire à quel point cette visite m’a plu.
Tir à l’arc
Le temple date du 12eme siècle, il a été reconstruit une fois au 13eme et n’a plus bougé depuis.
La visite continue avec une petite galerie à l’arrière du temple qui propose quelques panneaux indicatifs. Notamment une explication sur des festivals liés au tir à l’arc qui prennent place dans le temple.
Le plus impressionnant est le concours de tir à l’arc du printemps : les participants doivent tirer un maximum de flèches en 24 heures ! (tirer à l’arc pendant 24 heures, rien que d’y penser j’ai des crampes aux bras)
En ressortant et en visitant le jardin du temple, on peut voir les nombreuses marques des flèches sur les bois de la construction.
La visite se termine d’ailleurs par cette petite promenade agréable, les jardins n’ont rien de particuliers, mais ça permet de prolonger quelques instants la visite. Pour ma part j’ai apprécié ces quelques instants de calme après les statues.
→ Site officiel (en japonais) :sanjusangendo.jp
Le Kiyomizu-Dera, la visite la plus connue de Kyoto
Si je vous parle d’un temple à Kyoto même, il y a fort à parier que vous ayez en tête des images du Kiyomizu-Dera !
La vue sur le bâtiment principal construit à flanc de colline sur une vaste structure en bois fait partie des images les plus connues de l’ancienne capitale.
Forcément, qui dit temple connu dit foule.
Plus on se rapproche du temple, plus la marée de visiteurs se densifie, jusqu’à former une file pour pouvoir entrer.
Kyoto souffrant particulièrement du surtourisme depuis la fin du covid, la situation doit être encore plus compliquée aujourd’hui. Surtout lors des grandes périodes de visites : au printemps lors de la floraison des cerisiers et en automne pour les arbres flamboyants.
Donc si votre voyage prend place durant une de ces périodes : courage ! Mais ça serait dommage de le passer, c’est vraiment un des incontournables de Kyoto.
Le temple en lui-même est assez classique : on retrouve cet aspect de promenades entre divers sites qui m’a déjà charmée à plusieurs reprises au cours de mon voyage.
Le gros de la visite est vraiment ce pavillon principal, classé au patrimoine de l’Unesco.
Je profite un moment de mon passage dans cette structure incroyable, mais je ne m’y attarde pas. : j’ai envie de l’admirer avec un peu de recul !
Promenade dans le temple
Je prends donc la direction d’un chemin qui m’emmène faire le tour du temple.
Au bout de quelques mètres, je me retour pour enfin voir le hall du temple dans toute sa splendeur. Et…waouh ! La structure de bois est impressionnante à voir ! Je trouve que les photos ne rendent pas justice à la taille du lieu.
C’est vraiment grand et vraiment haut et vraiment tout en bois. C’est juste complètement fou !
Et le reste de la vue est tout aussi bien.
Bon je me tiens probablement sur LE spot photo de Kyoto “intra-muros”.
Je peux admirer le Kiyomizu-Dera, sa pagode et la ville de Kyoto en arrière-plan.
Le sentier m’emmène ensuite faire un tour dans les alentours directs.
Le gros de la foule étant condensé dans le hall et au point de vue, la suite de la balade est beaucoup plus calme.
Comme toujours dans les temples japonais la visite est agrémentée de petits coins charmants qu’on croise au gré de la flânerie dans les lieux.
Le printemps arrivant doucement, des fleurs commencent à apparaitre.
Je m’assieds un instant et profite du moment. Il fait beau, l’endroit est hyper agréable.
→ Site officiel (en anglais) : kiyomizudera.or.jp
Le Kōdai-ji, jardin zen et bambous au coeur de Kyoto
Une autre grande visite de Kyoto est le Kōdai-ji.
Ce temple est connu pour ses érables flamboyants en automne, son célèbre cerisier au printemps, et son jardin zen qui serait un des plus beaux de la ville.
Je m’y suis rendue en fin de journée, pour une visite au crépuscule absolument magique.
Coup de chance covidesque : il n’y avait littéralement personne dans ce temple qui a pourtant la réputation d’être particulièrement populaire.
Une visite privée d’un des sites majeur de la ville ? ça ne se refuse pas !
Je m’acquitte donc du droit d’entrée et commence à m’aventurer à l’intérieur de ce complexe.
Le Kōdai-ji a la particularité d’avoir été le lieu de résidence de « Nene », une artistocrate qui a fait construire ce lieu pour y prier son mari après la mort de ce dernier.
Du coup, ce temple a des allures de lieu de vie. On y trouve d’ailleurs une maison traditionnelle et plusieurs maisons de thé.
Ces dernières avec leur toit de chaume me rappellent un peu des petits cottages anglais.
Un peu plus loin, une forêt de bambou. Bien que celle-ci soit plus petite que la célèbre forêt d’Arashiyama, elle est par contre toute illuminée dans la nuit qui s’installe au fil de ma visite. C’est beau !
En revanche j’ai cru comprendre que j’ai vraiment eu une visite privilégiée, normalement la foule se presse sur ces sentiers et l’ambiance est donc toute autre…
→ Site officiel (en anglais) : kodaiji.com
Entoku-In, le petit temple caché du Kodai-ji
Techniquement le Entoku-in fait partie du Kōdai-ji.
L’entrée est difficile à trouver et j’ai tourné longtemps, google map à la main, avant de trouver le passage à l’intérieur d’une cour y menant.
J’avais vaguement entendu parler de ce petit temple et de ses jardins, mais c’est plus un coup de tête qui m’a décidée à prendre un billet combiné au Kōdai-ji afin de pouvoir faire la visite.
Mon guide du routard m’indique que la visite est encore mieux le soir.
C’est donc au crépuscule que je m’y suis rendue… mais avec le temps perdu à trouver l’entrée la nuit était bien installée lorsque j’ai débuté ma visite (vous découvrirez qu’au Japon, la nuit tombe tôt !).
Alors évidement aller admirer des jardins quand il fait nuit, c’est tout un concept.
Heureusement quelques éclairages savamment disposés permettent d’admirer les extérieurs malgré l’obscurité.
Je prends un moment pour admirer ces créations entre mousse, pierre et gravier.
La suite de la visite est tout aussi intéressante.
Les photos étant interdites, je n’ai donc à nouveau que les mots pour vous donner un aperçu de ce à quoi ressemble la visite du Entoku-In.
On est plus sur une visite de pavillon. Les intérieurs sont très intéressants avec des fresques superbes sur les murs.
Une jolie visite, peut-être un peu moins incroyable que d’autres sites plus connus, mais que je ne regrette absolument pas d’avoir fait !
→ Site officiel (en anglais) : Entoku-in Temple Website
Le Nanzen-ji et l’ancien aqueduc de Kyoto
Lors de ma dernière journée à Kyoto, j’ai fait une promenade à pied depuis le chemin de la philosophie (dont je parle un peu plus bas dans cet article) en prolongeant la promenade vers Gion et ses quartiers environnants.
L’occasion de croiser deux autres temples que je n’avais pas prévu de visiter initialement : Le Nanzen-ji et le Konchi-in.
J’ai eu assez peu de temps pour mes visites car je devais prendre le train pour Tokyo pas trop tard. Mais les deux m’ont fort plu.
Le Nanzen-ji se démarque par son immense porte.
En arrivant on ne voit que ça !
Elle trône, tout en bois, majestueuse.
Je manque de temps pour visiter l’entièreté du site, aussi après avoir admirer la porte, je me rends au spot photo du site… mais qui m’intéresse plus pour son aspect historique. En effet, on trouve au Nanzen-ji les restes de l’ancien aqueduc de Kyoto.
Une fois sur place, je comprends la réputation instagramable du lieu. Les arches de l’aqueduc s’enchainent dans un rendu esthétique.
Un peu plus loin le chemin part vers une promenade dans la forêt. ça m’aurait vraiment plu de pouvoir aller y faire un tour, mais ça ne sera pas pour cette fois.
C’est un vrai regret de ne pas avoir plus de temps pour visiter le temple plus en profondeur, mais l’heure tourne…
→ Site officiel (en japonais) : nanzenji.or.jp
Le Konchi-In, les jardins cachés de Kyoto
L’autre visite réalisée dans ce rush du dernier jour était le Konchi-In, un petit temple qui ne paie pas de mine mais qui a été une vraie respiration au milieu de tous les sites majeurs. Un temple moins connu, et légèrement à l’écart des visites de la ville. Une petite visite “hors des sentiers battus” pourrait-on dire.
Le temple se visite principalement pour ses jardins.
Et, effectivement, c’est vraiment le point fort du site. On enchaine plusieurs types de jardins, tous très jolis.
Si vous ne connaissez pas particulièrement les jardins japonais, il faut savoir qu’il en existe effectivement plusieurs types. Le type le plus connu chez nous est le jardin sec. Ou on va retrouver une étendue de graviers ratissés pour former des motifs avec quelques grosses pierres savamment disposées dessus.
Mais il existe bien d’autres formes de jardins. Tous obéissent à des règles strictes qui leur donne finalement une esthétique très travaillée et un équilibre très agréable.
Si vous voulez faire une découverte de ces aménagements, Le Konchi-In est un lieu qu’on peut recommander chaudement.
Mon coup de cœur personnel va pour les jardins de mousse.
Bon, j’adore la mousse de façon générale donc forcément…
Mais il y a eu un autre souci avec ma visite du jardin sec (oui encore, je pense que je n’ai pas profité correctement d’un seul jardin sec) : j’ai fait ma visite sur le coup de midi, le soleil était bien aveuglant et… au zénith. Du coup, les traits tracés dans les graviers ne formaient aucune ombre et avec la luminosité excessive du jour de ma visite, les sillons étaient complètement invisibles.
J’ai donc simplement profité de l’équilibre général formé par le cadre et les pierres.
Le pavillon d’Or (Kinkaku-ji), le joyau de Kyoto
Dernier temple de cet article (mais pas dernière visite !) : le pavillon d’Or.
Il fait partie des grandes visites de Kyoto.
Mais franchement, j’ai trouvé ce titre un peu surestimé. Personnellement je n’ai pas trouvé l’endroit si incroyable (j’ai vu beaucoup mieux à Kyoto) et c’est vraiment excentré, donc s’y rendre fait perdre pas mal de temps.
Cela dit, je l’ai dit ça reste un des sites majeurs de la ville donc je comprends qu’on ait envie d’y aller (d’ailleurs, j’y suis allée non ? :D)
Bon plantons le décor : si vous ne connaissez pas le pavillon d’or, il s’agit, comme son nom l’indique, d’un pavillon entièrement recouvert de feuilles d’or.
Une petite photo pour vous donner une idée de l’esthétique du lieu :
Donc effectivement c’est plutôt joli. Mais, et c’est un avis très personnel, il y a d’autres sites à Kyoto qui m’ont beaucoup plus marquée.
Et je le redis, mais ma visite de Kyoto était au début du covid, donc j’ai en plus été épargnée de la foule venue prendre “la” photo d’une des cartes postales de la ville.
Le reste du temple est assez classique. Les jardins sont beaux, donc la visite reste intéressante. Mais de mon avis très personnel, ça ne justifie pas la durée du trajet pour s’y rendre ; il y a tant de choses à faire à Kyoto.
Le pavillon est vraiment LE point d’intérêt du temple, et une fois en face j’étais un peu en mode « tout ça pour ça ».
C’est vraiment un avis très personnel, d’autant que je n’ai pas le moindre doute sur la foule qui doit être présente en temps normal dans ce temple.
Comme toujours je ne regrette pas d’y être allée (je ne regrette jamais de découvrir un nouveau lieu surtout historique ou culturel), mais je ne recommande pas chaudement sa visite.
→ Site officiel : Kinkaku-ji (shokoku-ji.jp)
Note sur le pavillon d’argent
Il existe à côté du chemin de la philosophie le pavillon d’argent, que je n’ai pas visité. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un temple frère du pavillon d’or. Si à l’origine, comme son nom le suggère, il devait être recouvert de feuilles d’argent, cette finition n’a jamais été appliquée. Le pavillon d’argent n’est donc pas argenté.
Comme je l’ai dit, je n’y suis pas allée, mais il parait qu’il est fort joli, et un peu moins fréquenté que le pavillon d’or… et si vous voulez faire une promenade le long du chemin de la philosophie, il se trouve pile au début de l’itinéraire.
Se promener le long du chemin de la philosophie
En parlant du chemin de la philosophie… il fait lui par contre partie des visites que j’ai fait.
Il faut dire que cette promenade est fortement recommandée au printemps. Bon j’étais quelques jours trop tôt pour admirer pleinement des cerisiers, mais ça ne m’a pas empêchée de profiter du petit sentier.
Si le chemin de la philosophie était conseillé par mon guide du routard, des personnes rencontrées sur place avaient plutôt tenté de me dissuader de m’y rendre.
Après avoir hésité face aux arguments avancés (le lieu ne serait en réalité pas très joli, très fréquenté et franchement surcoté), j’ai décidé de tout de même y aller. (Je suis curieuse ET têtue)
Et bien, aucun regret.
Alors effectivement, pas de grand “waouh” face à des édifices et statues incroyables, pas de splendides jardins subtilement équilibrés, mais un moment calme. Une promenade au fil de l’eau, une autre facette de Kyoto.
Je croise quelques boutiques d’artisanat, un cerisier, un petit café.
Oui il n’y a effectivement pas grand chose à voir, mais le voyage ça n’est pas toujours voir des choses folles, parfois c’est juste marcher le long d’une rivière et découvrir une nouvelle ambiance dans la ville qu’on visite depuis une semaine.
De nouveau, je me dois de tempérer mon témoignage avec l’absence de monde durant mon voyage. Effectivement, avec une foule dense, le lieu doit perdre beaucoup de son charme… (et l’endroit est connu pour être très fréquenté surtout au printemps et en automne)
Mais ça reste un itinéraire sympa qui permet de relier le pavillon d’argent et un quartier de Kyoto riche en belles visites un peu moins fréquentées (comme le Nanzen-ji ou le Konchi-In dont je vous parlait un peu plus haut dans l’article).
Se perdre dans les ruelles de Gion
Qui dit Kyoto, dit Gion.
Le nom ne vous parle peut-être pas, mais si je vous dis “Geisha” ça va probablement plus vous parler.
Kyoto est sans doute LA ville des Geishas et Gion est leur quartier général.
Mais ce qui m’a plus à Gion c’est avant tout l’ambiance générale. On est sur des petites rues et ruelles bordées de façades en bois. Un vrai saut dans le temps.
Et en vrai… c’est à peu près tout ce qu’il y a à Gion.
Du au surtourisme et aux incivilités de certains voyageurs, de nombreuses rues sont interdites de photos, donc on y va vraiment juste pour le plaisir du dépaysement de parcourir ces ruelles bordées de maisons aux allures centenaires (mais qui ne le sont peut-être pas).
Note sur les Geishas
La probabilité de croiser une Geisha est très en réalité très faible.
Et surtout les Geisha ne SONT PAS une attraction touristique. On en voit régulièrement se faire littéralement harceler par des touristes pour les prendre en photo tel des animaux, ne faites pas ça !
En très (très) résumé les Geishas sont des artistes spécialisées dans l’animation de soirée. On loue leurs services dans certains restaurant et elles viennent passer quelques heures avec les convives : parler, faire de la musique, de la danse ou proposer des jeux et animations. Le tout évidement de façon très respectable.
Beaucoup de lieux proposant des prestations de Geishas sont interdits aux étrangers, voire ne permettent d’y venir que sur recommandation d’un client déjà établi.
Et les prix sont aussi très élevés.
Quand vous croisez une geisha (ou une Maiko, une apprentie) dans la rue, elle est en réalité en train de se rendre au travail. Et elle n’a donc ni le temps, ni l’envie de se faire alpaguer par des curieux, et encore moins de se faire suivre par des photographes fous.
Pour découvrir facilement et de façon plus abordable le monde des Geishas, il existe le “Gion corner (lien en japonais)”. Il s’agit d’un théâtre de Gion qui propose des représentations de Maiko (apprenties Geishas) et d’autres arts traditionnels.
J’aurais bien aimé aller à une représentation, malheureusement le théâtre était fermé lors de mon passage à Kyoto.
Une autre option que j’ai vue est de passer par « Get your guide » qui propose plusieurs activités autour des Geisha et Maiko (apprenties geisha).
Je n’ai pas testé ces activités donc je ne peux pas les recommander moi-même. Je vous transmets juste cette possibilité, à vous de voir si cela vous tente.
Essayer un Kimono
Par contre, une activité que j’ai testé et que je recommande est d’essayer un kimono.
Le kimono est le vêtement traditionnel du Japon. Il en existe des modèles « féminins » et « masculins ».
J’ai profité de ma visite de Kyoto pour louer une de ces tenues à la journée et vivre ma meilleure vie à arpenter les magnifiques rues du quartier historique ainsi vêtue.
Je vous détaille ma journée en kimono dans cet article : Une journée en kimono à Kyoto. Mais je peux vous dire que :
- C’était trop bien
- Ça n’est pas une maladresse de touriste. Essayer un kimono en tant qu’étranger provoque au pire de l’indifférence totale, au mieux de l’approbation de la part des Japonais : ils sont heureux qu’on s’intéresse à cette facette de leur culture.
Il existe beaucoup d’endroits un peu partout au Japon pour louer des kimonos à la journée. Mais je trouve que Kyoto est parfaite pour cette expérience. Comme je l’ai déjà dit le cadre du quartier historique est incroyable, mais aussi on trouve beaucoup d’adresses avec des kimonos de qualités. Là où dans certains endroits, même sans être expert en kimono, on voyait clairement que les vêtements n’étaient pas de qualités et avaient un rendu “déguisement bon marché acheté sur aliexpress”.
J’ai loué mon kimono chez Yumeyakata et je n’ai franchement rien à redire, c’était top !
Infos pratiques sur la location de kimono :
Vous pouvez réserver votre Kimono via Civitatis, ou directement sur le site de yumeyakata.
Comptez une trentaine d’euro pour l’option de base (un Yukata pour une journée).
Faire des emplettes dans un Ghibli store
Pour les fans des studios Ghibli on trouve à plusieurs endroits de Kyoto des Ghibli stores.
Si comme moi vous n’avez pas pu aller au musée à Tokyo, c’est l’occasion de se rattraper !
On trouve bien évidement un large éventail de « merch » fichtrement bien fait. Mais aussi la plupart de ses stores ont des petites mises en scène des personnages emblématiques. Totoro étant bien entendu la star la plus présente.
Déguster une glace au Matcha
Bon toutes ces visites ces sympa, mais il est temps de parler nourriture !
Une spécialité qui m’a marquée et que j’ai franchement moins vu ailleurs ont été les glaces au matcha.
C’est testé, et c’est validé !
L’avantage de la glace au matcha est que le gout est adouci et sucré, quand comme moi vous n’êtes pas habitué au vrai matcha (qui a goût assez fort et amer), ça le rend plus accessible.
Je n’ai pas cherché bien loin et j’ai acheté ma glace au premier marchand croisé dans la rue.
Mais vous trouverez sans soucis des cafés proposants des versions plus élaborées.
Faire un tour au marché de Nishiki
Le marché de Nishiki a longtemps fait partie des incontournables de Kyoto, mais il souffre de plus en plus du tourisme.
Ce marché est à l’origine un marché alimentaire qui propose des produits de la région, mais aussi, aujourd’hui, de plus en plus de “touristeries”. Les boutiques de souvenirs se font de plus en plus nombreuses au fil des ans, alors que les voyageurs s’y pressent et que les Kyotoïtes évitent vraisemblablement cette foule constante.
On parle de 30 000 visiteurs par jour (JOUR !) en 2022, et est devenu le lieu le plus visité de la ville en 2024. Pas difficile d’imaginer que les locaux vont faire leur marché ailleurs et laissent le lieu aux visiteurs.
Alors faut-il encore visiter ce site emblématique de la ville ?
Je vous conseillerais d’y faire le détour si vous passez dans le coin en allant manger dans un des nombreux restaurants du quartier.
Sinon peut-être essayer le matin, à l’ouverture des boutiques, la foule devrait être moins présente. (encore que, des prestataires proposent des visites du marché pour y prendre le petit déjeuner…)
Ceci conclu la liste des visites que j’ai pu faire lors de mon passage à Kyoto. Pour un autre point de vue et d’autres idées, je vous propose de vous rendre sur l’article du blog « Un passeport en cavale » sur cette magnifique ville
Où dormir à Kyoto ?
Lors de mon séjour à Kyoto, j’ai séjourné à la Gion Guesthouse IKKUU.
J’y ai passé un bon moment, les chambres sont confortables, et c’était chouette de dormir dans une maison traditionnelle.
Par contre il faut savoir que comme toute maison traditionnelle qui se respecte, l’isolation thermique est nulle. Nous avions un petit chauffage dans la chambre, mais les autres pièces étaient glaciales la nuit.
Et les toilettes étaient sur le palier, donc pour aller faire pipi la nuit il fallait beaucoup de courage.
Du coup, vous l’avez compris, les sanitaires sont communs dans cette guesthouse.
Dernier point, elle ne propose pas le petit déjeuner.
Par contre son emplacement est vraiment top, on peut rejoindre le centre de Gion en une dizaine de minutes de marche, pareil pour les temples principaux qu’on peut rejoindre à pied en marchant un gros km (1300m pour le Kiyomizu Dera). Et il est possible de prendre un bus vers la gare ou le temple d’or à un arrêt proche.
Et la guesthouse en question se trouve dans une petite impasse en retrait de la rue.
Sinon ce ne sont pas les options qui manquent pour trouver un logement à Kyoto :
Comment se rendre à Kyoto depuis Tokyo ou Osaka ?
Si vous avez un JR pass, la question ne se pose même pas : prenez le train ! C’est rapide, efficace, et ponctuel. (en plus, la ligne Tokyo-Kyoto passe devant le Mont Fuji ! )
Globalement, le Shikansen sera la meilleure option pour ces trajets.
Sauf si vous souhaitez visiter Nara qui se situe entre Kyoto et Osaka. Je vous conseille alors de prendre le train local. Nara peut se visiter en une journée et donc simplement être un arrêt sur le trajet.
Si vous n’avez pas de JR pass, il faudra sortir la calculette. Le prix des trains est fixe donc pas la peine d’espérer une promo, par contre c’est facile pour faire les comptes et choisir l’option la plus intéressante !
Il est possible de rejoindre Kyoto en bus. Ce qui est plus long, mais aussi plus abordable.
Enfin la dernière option en venant de Tokyo est de prendre l’avion jusqu’à Osaka et de rejoindre Kyoto en bus ou train local.
Si vous souhaitez prendre un JR pass pour votre voyage, je vous conseille de le faire chez Japan Expérience. J’ai pris le mien chez eux et je n’ai vraiment rien eu a redire ce fut simple et efficace !
Ils sont parmi les moins chez, mais aussi avec un fort taux de satisfaction et de la part des voyageurs.
Enfin, je suis affiliée chez eux, donc je touche un mini pourcentage sur les ventes issues de mon blog. Donc si j’ai pu être utile à la préparation de votre séjour, c’est une super façon de me remercier que d’utiliser mes liens pour vos réservations ! (et bien sur ça ne vous coute pas plus cher !)
→ Site de Japan Expérience : japan-experience.com