Visiter Tokyo avec un petit budget
J’ai adoré Tokyo. Je suis littéralement tombée amoureuse de cette ville.
Et pourtant, je vais être honnête avec vous : au début de l’organisation de mon voyage au Japon, Tokyo me faisait peur.
Une ville trop grande, trop moderne, avec trop de monde dans les transports en commun… J’avais cette vision en tête, basée sur beaucoup de préjugés.
Il faut dire que les deux images les plus connues de la capitale Nippone sont les métros bondés et le carrefour de Shibuya noir de monde.
Quelle ignorance !
Tokyo est tellement plus que ça !
On se promène dans la ville et en quelques mètres on passe d’un boulevard immense à un sanctuaire respirant le calme. On découvre des ruelles pleines de charmes, on parcourt des parcs immenses qui nous coupent complètement de la ville, …
Et rapidement on se rend compte qu’il va falloir rester quelques jours sur place pour espérer visiter une partie de la liste interminable des choses à y voir.
Dans notre cas, le planning a été fortement simplifié : les musées étaient tous fermés à cause du coronavirus. Exit donc le musée Ghibli, le Teamlab borderless ou encore le Yayoi Kusama Museum (que je rêvais secrètement de découvrir).
Mais même ainsi il a fallu faire des choix.
Il y a forcément eu des regrets dans ce séjour, mais du coup on a fait un city-trip assez économique !
Je vous propose également de retrouver mon conseils sur Tokyo dans l’épisode de Partir un Jour – Le Podcast Voyage dédié à cette ville :
Que faire à Tokyo en 4 jours avec un petit budget ?
- Découvrir une vue iconique de la ville au Shibuya Crossing
- Faire un tour à Harajuku le weekend
- Découvrir une forêt au cœur de la ville au Sanctuaire Meiji
- Aller voir le plus ancien temple de Tokyo à Asakusa
- Prendre le métro aérien et profiter de la vue vers Odaiba
- Se perdre dans un centre commercial et demander sa route à un androïde
- Sortir son côté geek devant l’animation du Gundam Géant
- Admirer la vue sur le Rainbow Bridge et la Skyline
- Faire le plein de nature du Shinjuku Gyoen
- Aller voir la statue de Godzilla devant le siège social de la Toho
- Monter gratuitement au 46eme étage de la Dentsu tower
- Aller voir l’animation de l’horloge Ghibli
- Admirer la vue sur la Tokyo Tower, une des cartes postales de Tokyo
- Monter dans la Tokyo Tower et profiter du panorama sur Tokyo
- Admirer les cerisiers en fleur au cimetière de Yanaka
- Faire le plein de nature du Shinjuku Gyoen
- Sortir sa plus belle voix au Karaoké
Tout ça pour un petit budget ?
La totalité de ce programme revient à environs 2360 ¥ par personne soit +- 20€.
Il faudra bien-sûr ajouter le prix des transports, logements et nourriture, mais pour 4 jours fulls à Tokyo c’est plutôt raisonnable non ?
Note : Cet article contient des liens d’affiliation. Si vous effectuez un achat via ces liens, je touche une commission, et c’est évidement sans coût supplémentaire pour vous !
Le carrefour de Shibuya, une vue icônique de Tokyo
Choisir ma première visite n’a pas été simple : je voulais tout faire. Finalement c’est en ouvrant un plan que je me suis décidée : Shibuya était à 2km de mon logement. Je pouvais donc m’y rendre à pied, profitant ainsi d’une petite marche pour me faire des premières impressions sur Tokyo.
Pour moi ce genre de promenade fait partie de la découverte. J’ai tendance à éviter autant que possible les transports en commun pour préférer l’aventure à pied… on ne sait jamais ce qu’on va rencontrer !
Des petites ruelles intimistes qui déboulent sur de larges boulevards.
La distance parcourue est rythmée par la présence des konbini, ces supérettes typiques.
J’arrive finalement dans le quartier de Shibuya. J’y parcours quelques rues commerçantes.
Un camion passe plusieurs fois devant nous, il semble faire des tours du quartier en continu. Affichant sur ses côtés la photo d’un groupe de musique, il diffuse ce qui semble être le dernier album en date, volume à fond !
Des écrans de publicités géants accompagnent la cacophonie en ajoutant des jingles et slogans.
C’est désorientant, étourdissant, étonnant.
Je fini par arriver au fameux carrefour.
Cet endroit vous l’avez forcément déjà vu. Il est devenu le symbole de la frénésie de la société actuelle. On vient voir ici le ballet des piétons.
Lorsque le feu du passage clouté passe au vert, ce sont des centaines (voire des milliers en heures de pointes) de personnes qui changent de côté.
Le carrefour est entièrement coupé aux véhicules pendant quelques secondes. On traverse de route à route, mais aussi en diagonale.
Puis le feu change de couleur, et on voit la foule s’amasser petit à petit en attendant le prochain passage.
J’avais lu qu’un Starbucks proposait une salle au deuxième étage d’un des bâtiments proches. Je m’offre un latté à la cerise (édition spéciale pour la période de floraison), et je monte m’installer quelques instants.
Ma boisson a un goût chimique de bonbon Haribo. Mais je m’en fou, j’observe fascinée le ballet du carrefour de Shibuya, sirotant ma boisson de l’Hanami en réalisant petit à petit que je suis bel et bien à Tokyo.
Faire un tour à Harajuku
Si vous êtes dans le quartier le weekend, vous êtes à un saut de puce d’un lieu haut en couleurs : Harajuku.
Ce quartier est considéré comme le temple de la mode des jeunes Tokyoïtes. Ici, le temps du weekend, des jeunes troquent leur uniforme scolaire contre des tenues excentriques.
On y trouve des styles très variés. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, pas spécialement de cosplay (cet art de se déguiser en personnages de la culture pop).
C’est aussi dans ce quartier que j’ai dégusté un dessert street-food un peu dingue ! Des crêpes à emporter fourrées de tas de choses… La mienne était remplie de glace vanille, amandes effilées, caramel et chantilly.
Je n’en ai jamais vu en Belgique, et je ne comprends pas pourquoi, c’est juste génial comme concept ! (on en trouve par chez vous ?)
Découvrir une foret au cœur de la ville au Sanctuaire Meiji
La tête vous tourne un peu dans toute cette animation ? Ça tombe bien, nous sommes à deux pas d’une oasis de calme !
Direction le Sanctuaire Meiji !
Le Meiji-Jingu, est un sanctuaire shinto centenaire qui a été érigé en l’honneur de l’empereur Meiji.
À l’entrée trône majestueusement le plus haut Torii du Japon.
Les toriis sont des portes sacrées qu’on trouve à peu près partout dans le pays. Elles ont pour fonction de marquer la frontière entre les environnements profanes et sacrés.
Le torii de l’entrée du sanctuaire Meiji est juste magnifique. Il est en bois de cèdre brut. Je trouve que cet aspect naturel renforce sa prestance !
Je prends le temps de l’admirer quelques instants et je passe dessous, heureuse que le premier torii que je franchisse soit aussi beau.
Et là, c’est le choc.
En quelques mètres j’ai quitté l’animation de la métropole pour me retrouver en pleine forêt !
Je regarde autour de moi, il n’y a aucun indice pour rappeler la ville immense qui m’entoure pourtant.
Je suis vraiment rentrée dans un autre monde !
Cette forêt est en réalité composée d’arbres envoyés par les japonais à la mort de l’empereur.
Au bout du chemin le sanctuaire.
C’est beau, c’est calme.
Le sanctuaire est à voir, mais selon moi le point fort de cette visite se situe avant, avec ce Torii incroyable et la forêt qu’il protège.
Découvrir le plus ancien temple de Tokyo : Le Senso-ji à Asakusa
Un autre lieu spirituel à ne pas manquer à Tokyo : Le temple Sensō-ji à Asakusa !
Le Sensō-ji a été créé en 628 (!), mais les bâtiments qu’on admire aujourd’hui sont plus récents. Le temple a été détruit durant les bombardements de la 2eme guerre mondiale, et a été reconstruit à l’identique à la fin de cette dernière.
On peut accéder au temple par plusieurs entrées. Mais la plus marquante est sans aucun doutes via la porte « Kaminarimon« , la porte du tonnerre.
Cette porte donne sur une petite rue bordée de boutiques de souvenirs et friandises au bout de laquelle se dresse un second passage : le « hōzōmon« , qui signifie littéralement « porte de la salle au trésor ».
J’ai visité le Sensō-ji en fin de journée. Avec la lumière du crépuscule, l’endroit était juste magnifique !
La pagode à 5 étages resplendissait.
Mais tout le temple baignait dans la lumière dorée, lui donnant une atmosphère presque mystique.
L’endroit est assez vaste et en se promenant dans l’enceinte on trouve plein de petits lieux un peu cachés.
Après la visite du temple, prenez aussi le temps de visiter les rues avoisinantes qui sont aussi pleines d’ambiances !
Enfin sachez que le Sensō-Ji est à la fois un lieu très touristique, mais aussi un lieu spirituel toujours en activité.
Il y a donc souvent beaucoup de monde !
Deux solutions s’offrent à vous si vous souhaitez une visite plus calme : vous lever aux aurores, où y aller de nuit et profiter des éclairages qui ont la réputation d’être très beaux !
Booking.comPrendre le métro aérien vers Odaiba
Ok, ce n’est pas vraiment une visite, mais un moyen de transport pour aller vers la prochaine étape de ce tour de Tokyo…
Mais ce métro est à lui seul une attraction !
Comme tout métro aérien qui se respecte, on peut admirer la vue sur la ville.
Ici on peut apercevoir entre-autres la Tokyo Tower.
Mais surtout le Rainbow Bridge et la vue sur la baie de Tokyo.
Il faut évidemment payer pour prendre le métro. C’est une ligne qui a un tarif un peu plus élevé que sur le reste du réseau de Tokyo : l’aller-retour coute 660¥ (~5,30€).
Mais c’est sans doute le moyen le plus amusant de se rendre à Odaiba.
La façon gratuite pour se rendre sur l’île artificielle de Tokyo étant de traverser les 800 mètres du rainbow Bridge à pied… Il parait que la vue depuis le pont est très sympa ! Attention toutefois, les passages réservés aux piétons ne sont pas ouverts en permanence…
Un tour dans le futur à Odaiba
Odaiba, l’île artificielle de Tokyo est un quartier de la ville dédiés aux attractions.
Ici s’enchainent musées, centre commerciaux, hôtels, et même des sources chaudes.
Le covid ayant entrainé la fermeture des musées, je me suis vue obligée de renoncer à des visites qui avaient pourtant l’air super intéressantes.
Car si Odaiba renvoie un peu l’image d’un temple de la consommation et de l’amusement superficiel, la réalité est plus nuancée.
La culture a toute sa place ici, et je serais étonnée que dans l’éventail des musées de l’île vous n’en trouviez pas un qui vous intéresse !
Et quand on ne va pas dans les musées, on fait quoi à Odaiba ?
Eh bien on s’étonne !
Vous pouvez par exemple vous rendre dans le Vénus Fort, un centre commercial qui reproduit une nuit italienne en trompe l’oeil. En passant les portes j’ai eu l’impression de me retrouver à Las Vegas, les machines à sous en moins !
Dans un coin de ce centre commercial vous pourrez vous poser pour manger un fluffy pancakes. Des pancakes honteusement épais (mais pas trop trop lourd).
Dans un autre centre commercial j’ai rencontré un androïde à qui j’ai pu poser quelques questions grâce à une interface holographique (rien que ça).
Devant le Diver City vous pourrez rencontrer un robot Gundam grandeur nature. Le bestiau fait environs 20 mètres de haut, ça impressionne !
À certains moments de la journée, ce dernier s’anime au son tonitruant du générique de la série.
Un autre point commun d’Odaiba avec Las Vegas ? La présence d’une réplique de la statue de la Liberté.
Contournez-le city diver pour vous rendre face à la baie de Tokyo, et vous ferez sa rencontre !
L’occasion de voir une super vue sur la skyline de Tokyo.
De nouveau, j’étais sur place en fin de journée et le soleil était en train de se coucher sur Tokyo… Du coup la vue était sensationnelle !
J’ai ensuite un peu trainé dans les centres commerciaux juste pour attendre la tombée de la nuit. Si beaucoup de boutiques sont sans grand intérêt, j’ai craqué dans un rayon de fournitures de bureau… même dans les grandes surface la papeterie Japonaise c’est quelque chose !
Une fois la nuit tombée la vue change d’ambiance mais vaut clairement l’attente !
Aller voir la statue de Godzilla devant le siège social de la Toho
Après Gundam, on reste dans la POP culture dans un rendez-vous avec ce qui est sans doute le monstre le plus célèbre du Japon : Godzilla.
Ce dernier apparait à plusieurs endroits de Tokyo.
Mais nous sommes ici devant le siège de la Toho, une des plus grandes maisons de production de cinéma du Japon.
La statue de Godzilla présente à cet endroit est plutôt petite, mais elle est bien visible. Trônant au centre d’une esplanade, le monstre pose ici de plein pied.
Monter gratuitement au 46eme étage de la Dentsu tower
Un peu plus loin se trouve une autre visite gratuite de Tokyo : la Dentsu Tower.
Un des grattes ciels de Tokyo à proposer un accès gratuit aux étages supérieurs.
Après avoir tourné un peu autour du bâtiment j’ai fini par trouver les fameux ascenseurs.
Vu la hauteur à laquelle on monte ce sont évidemment des ascenseurs ultra-rapides… forcément en verre afin de profiter de la vue.
Si vous avez le vertige, ça peut être compliqué. J’ai fermé les yeux très forts en priant pour que ça se termine vite… Heureusement la vitesse participe à ma peur mais rend aussi l’expérience plus courte !
La vue depuis les le 46eme étage donne sur le rainbow Bridge et Odaiba.
Au pied de la Dentsu Tower, on peut également admirer un jardin japonais : le jardin Hama Rikyu.
Si vous avez un peu de temps et quelques Yens de trop, vous pouvez aller le visiter, mais si vous ne devez faire qu’un seul parc payant, je vous conseillerais de plutôt aller au Shinjuku Gyoen dont je parlerais plus loin dans cet article !
Aller voir l’animation de l’horloge Ghibli
Pas très loin de la Dentsu Tower se trouve le siège social de la télévision nippone… Un autre arrêt pour les fans d’animes… ici ça concerne Monsieur Miyazaki !
Je comptais aller voir cette fameuse horloge dans tous les cas, mais ici c’était vraiment la visite de consolation après la fermeture du musée Ghibli.
Lors de ma visite de Kyoto j’ai trainé dans quelques stores officiels, mais c’était loin d’apaiser mon manque de Miyazaki.
J’ai été bercée par les films de ce créateur, et pour moi, aller au Japon sans une visite évoquant ses œuvres était impensable.
L’horloge de Ghibli a été désignée par Miyazaki. De style steam-punk, elle n’est pas sans rappeler le château ambulant.
Elle s’anime plusieurs fois par jour…en mouvements et musique, et dès les premières notes, on retrouve l’univers du maitre.
Ça bouge dans tous les sens, fourmille de détails. Partout où le regard se pose, il y a quelque chose à observer.
Bref, quelques minutes pleines de magie qui ont ravi la fan en moi !
Si vous souhaitez admirer l’animation de l’horloge pensez à arriver un peu en avance. En effet elle n’est pas très facile à trouver (indice, prenez la direction des terrasses en hauteur par rapport au trottoir) et l’animation commence un peu avant l’heure juste.
La Tokyo Tower
Une fois à l’horloge Ghibli, on n’est plus très loin d’un des symboles de la ville : la Tokyo Tower.
Si la tour Eifel japonaise est plus sobre dans ses formes et ses ornements, elle est en revanche plus haute et plus colorée.
En marchant dans sa direction pour croiserez plusieurs endroits d’où on peut la voir plutôt bien.
Je vous en conseille deux en particulier : depuis le temple Zojoji ou depuis le parc juste à côté.
Le temple Zozoji offre une vue assez connue sur la tour. On a le contraste du temple traditionnel avec la forme moderne de la Tokyo Tower.
Mais personnellement j’ai préféré l’admirer depuis le parc juste à côté.
On a vraiment une vue dégagée sur la tour, et la nature du parc offre aussi un contraste intéressant pour admirer le monument.
Monter dans la Tokyo Tower et profiter du panorama sur la ville
L’intérêt de monter dans la Tokyo Tower est discutable : En effet si vous êtes dedans, elle ne sera forcément par sur vos photos ! (Logique)
Je sais qu’il existe quelques buildings proches qui permettent de monter dans leurs derniers étages à la façon de la tour Dentsu dont je vous parlais plus tôt. (on ne voit pas la Tokyo Tower depuis la tour Dentsu par contre)
Mais encore une fois, coronavirus oblige, beaucoup étaient fermés. Je pensais même que la Tokyo Tower l’était aussi jusqu’à ce que j’aperçoive des ascenseurs en mouvement…
Bref ça vaut la peine de vous renseigner sur les possibilités. Mais sachez que vous monterez probablement moins haut que dans la tour… et vous n’aurez peut-être pas accès à la vue de tous les côtés (comme dans la tour Dentsu).
Monter au premier étage de la Tokyo Tower coute 1200¥ (~10€). Ce qui en fait l’activité la plus chère de cet article.
J’ai un peu hésité à payer pour monter, non pas que je trouve le prix excessif (encore que 10€ pour prendre un ascenseur ça se discute), mais j’étais en fin de séjour et je savais que la note de mon voyage était déjà bien salée.
J’ai donc décidé de tirer à pile ou face ma montée dans la Tokyo Tower.
La suite vous la devinez, je me suis retrouvée dans les ascenseurs vers le premier étage de la tour.
Ça a été sans doute une des meilleures décisions de mon séjour !
Il y avait peu de personnes dans l’observatoire.
Le temps était clair, et c’était le coucher du soleil.
Tokyo s’embrasait sous mes yeux dans les dernières lueurs de la fin du jour.
Au loin, le mont Fuji était visible.
C’était incroyable !
Lorsque le soleil a disparu derrière l’horizon, j’ai décidé de rester encore un peu.
Peu à peu, Tokyo s’allumait pour la nuit. Un autre spectacle à admirer !
Tokyo au printemps : profiter de l’Hanami avec un petit budget
(Et quand une pandémie mondiale force l’annulation de tous les festivals)
Si vous allez au Japon au printemps, il y a fort à parier que profiter de l’Hanami fasse partie de vos projets !
Si vous ne le savez pas, la floraison des arbres, et surtout des cerisiers, est un véritable évènement au Japon !
Hanami signifie littéralement « regarder les fleurs de cerisier ».
C’est bien simple : dès qu’un arbre est en fleur, on trouve immanquablement des personnes en dessous en train de prendre des photos.
(Je me suis sentie tellement moins seule à faire ça !)
Généralement c’est l’occasion de festivités dans les parcs. On trouve du merchandising aux couleurs des fleurs à 5 pétales dans tous les coins. Partout des éléments rappellent le printemps.
Bref c’est quelque chose !
Il y a des tas d’endroits où profiter des cerisiers en fleurs, mais j’ai dû me limiter et n’en choisir que deux.
J’ai opté pour le Shinjuku Gyoen, et le cimetière de Yanaka.
Le parc de Shinjuku
Autant le dire d’entrée de jeu : le Shinjuku Gyoen n’est pas gratuit. Il y a sans aucun doute d’autres spots qui ne vous couterons pas un copeck si vous êtes vraiment à gratter chaque pièce.
L’entrée coute 200¥ par personne, soit environs 1,60€. Ça n’est vraiment pas prohibitif !
Le parc de Shinjuku est en réalité l’ancien jardin impérial.
Et c’est juste immense !
Encore une fois, on se retrouve complètement coupé de la ville. Seuls quelques gratte-ciels qu’on aperçoit au-dessus des arbres nous rappelle que nous sommes toujours au cœur de la mégapole.
Le Shinjuku Gyoen est tellement vaste qu’il est divisé en zones : jardin à la française, jardin à l’anglaise, jardin à la japonaise, …
Une zone entière est réservée aux cerisiers en fleurs.
Est-ce que je vous recommande de payer le petit prix d’entrée et de faire la visite ?
Ça dépend vraiment de la période à laquelle vous êtes au Japon !
Pendant l’Hanami, si vous aimez vous promener sous des allées de cerisiers, foncez !
En plein hiver en revanche je ne suis pas certaine de voir l’intérêt.
En automne je suis assez confiante sur le fait que tous les arbres parés de leurs couleurs doivent être magnifiques !
Petite note sur les jardins japonais : une de leur particularité est d’être beaux en toutes saison. Ça fait partie de la façon dont ils sont pensés.
Enfin toute au long de l’année le parc met à jour ses plans pour mettre en évidence les plantes à voir (surtout les fleurs) et où les trouver !
Le cimetière de Yanaka
Il y avait des tas d’autres endroits où je voulais aller voir l’Hanami, mais j’ai fini par me décider pour le cimetière de Yanaka.
Ça me permettait d’en même temps visiter un cimetière japonais.
Une drôle d’idée ?
Pas tant que ça, le cimetière fait partie des spots connus. Et vu le nombre de japonais armés d’appareil photos sous les cerisiers, je ne dénotais pas !
J’ai d’ailleurs été surprise par l’ambiance dans le cimetière.
C’était clairement un lieu de passage.
Il y a un poste de police en plein milieu, on y trouve une aire de jeux pour enfants.
J’ai croisé un groupe scolaire entre deux allées, et j’ai dû souvent me mettre sur le côté pour laisser passer des voitures dans l’allée centrale.
Ne vous méprenez pas, c’est bien un lieu de recueillement ! Pas question de faire n’importe quoi.
Cependant si vous êtes un adepte d’art funéraire, vous allez être un peu déçu. Je n’ai vu aucun grand mausolée, et à part la tombe du dernier Shogun qui vaut le détour du fait de son côté historique, il n’y a pas grand-chose à voir (à part des cerisiers en fleurs, vous l’aurez compris !).
Quelques bonus payants mais raisonnables :
Sortir sa plus belle voix au Karaoke
Alors évidement, c’est une activité de groupe.
Les japonais n’hésitent pas à y aller seuls pour s’entrainer, donc si vous voulez y aller solo, personne ne vous jugera, mais ça sera tout de même beaucoup moins drôle !
Le Karaoké c’est un véritable sport national au Japon. Et du coup, on en trouve un peu partout dans Tokyo.
En soirée les prix ont tendance à grimper un peu, mais en journée c’est tout à fait abordable :
J’ai payé 300¥/personne pour 30 minutes, avec une boisson incluse. (~2,40€)
Je pense qu’on est d’accord pour dire que ça n’est pas la ruine !
Et c’était en plein Akihabara !
Si vous ne connaissez pas le principe du Karaoké au Japon c’est simple (et ça n’est pas du tout comme au camping chez nous) :
Vous louez une petite salle privative pour une certaine durée. Personne à part vous et vos amis n’entendra vos fausses notes.
À tout moment vous pouvez commander à boire ou à manger.
Bref une sortie entre pote où il y a moyen de passer un bon moment et bien rire.
Aujourd’hui la plupart des karaokés fonctionnent avec des tablettes pour sélectionner les chansons (exit donc l’annuaire énorme) : vous pouvez faire des recherches par titre ou interprète.
La tablette est bien sur réglable en anglais. Même si vous ne connaissez pas la langue de Shakespeare, ça vous permet d’utiliser l’alphabet latin pour faire vos recherches.
Évidement une bonne partie du catalogue est en japonais (avec les sous-titres incompréhensibles qui vont avec).
Mais on trouve aussi une bonne quantité de chansons en anglais, largement de quoi vous occuper un moment.
Et même quelques anciens titres en français sortis du fin fond de la variété. J’avais lu notamment que France Gall était souvent présente, et je l’ai effectivement trouvée.
Déguster des Yakitoris dans la Memory Lane
Attention : INCONTOURNABLE !!!
La Memory Lane c’est une des cartes-postales de Tokyo.
Même si vous ne souhaitez pas y manger, allez y faire un tour (en soirée de préférence) !
Elle se trouve en plein Shinjuku, au milieu des enseignes ultra modernes du quartier, s’ouvre un petit passage de moins de 2 mètres de large : la Memory Lane.
Aussi connue sous le nom de Yakitori Alley, il s’agit d’un enchainement de petites izakaya (sortes de mini restos).
La spécialité ici, vous l’aurez compris, ce sont les Yakitori !
Ça fonctionne un peu comme des tapas, vous enchainez des petites commandes.
À savoir, il n’est pas rare qu’on vous serve d’office une entrée à votre arrivée qui sera ajoutée sur votre note. C’est assez courant dans ce genre de petites gargotes, inutile de crier à l’arnaque.
Si vous êtes du genre à manger beaucoup, ça n’est sans doute pas le repas le plus économique que vous pourrez faire. Mais pour les petits appétits vous devriez vous en sortir à bon compte.
Petit bonus : vivre une expérience autour de la cuisine à Tokyo
Suite à la publication de cet article, j’ai été contactée par une agence qui propose des expériences autour de la cuisine au Japon.
N’ayant pas eu l’opportunité de retourner au pays du soleil levant depuis, je n’ai pas pu tester par moi-même, mais j’ai un peu cherché, et leurs « reviews » sur les différents sites de voyageurs sont globalement très positives.
Par contre point de vue budget, on trouve de tout, depuis des petits ateliers autour de 20€ à une dégustation de sushis de luxes à plus de 300€ !
J’ai noté dans les expériences abordables et amusantes : un atelier pour créer son propre plat d’exposition en cire (~21€/personne), un atelier pour sculpter des animaux en sucre (~26€/personne).
Et autour des visites citées dans cet article (beaucoup plus cher) : une visite culinaire autour d’Harajuku(~105€/personne), et une visite culinaire autour du Senso-ji et d’Asakusa(~153€/personne)
Quelques idées d’excursions depuis Tokyo
Le Japon est connu pour la qualité de ses transports en commun. Et du coup, pour avoir testé, c’est vrai que c’est super efficace.
Du coup il ne faut pas se priver de rester à Tokyo plus longtemps et en profiter pour rayonner faire quelques visites.
Vous pouvez ainsi aller passer une journée à admirer le Mont Fuji de plus près. S’il faut prévoir un extra pour le train, même avec le JR pass, le reste de la journée est plutot bon marché avec des promenades en série. (astuce, prévoyer un pic-nique bon marché en passant devant un Kobini !)
Vous pouvez également aller passer une journée à Nikko (un de mes coups de coeur). C’est un peu plus loin, mais ici le trajet rentre à 100% dans le JR pass !
Comptez cependant quelques Yens pour les visites.
Enfin, la dernière excursion que j’ai fait depuis Tokyo a été une journée à Kamakura.
Sans doutes l’excursion qui m’a le moins convaincue des 3, mais je pense que c’était surtout du à une mauvaise organisation de ma part !
Où dormir à Tokyo
Je suis restée dans deux hôtels différents à Tokyo : un ryokan et un hôtel « normal ».
Le ryokan Tadaima, c’était clairement un établissement pour touristes. L’idée était de reproduire un établissement de l’époque Edo.
Pour l’anecdote : « Tadaima » est une expression signifiant « je suis rentré », que l’on dit en rentrant chez soi au Japon.
Ce ryokan était un logement entre le capsule hôtel, l’auberge de jeunesse et le ryokan.
Les chambres sont réparties dans des genres de dortoirs. Dans enchainements de petites pièces dans lesquelles une fois les futons dépliés il reste à peine assez de place pour mettre les valises à côté.
Les chambres n’ont pas de porte, elles se fermes à l’aide d’un petit store en bambou.
Il y a un coffre dans la chambre pour entreposer vos objets de valeurs.
Autre particularité issue de la reconstitution : les murs ne vont pas jusqu’au plafond.
Aucune insonorisation donc, vous dormez presque littéralement avec vos voisins. Le ryokan met d’ailleurs des boules quies à votre disposition afin de pouvoir atténuer les ronflements s’il y en a.
Lors de mon passage il n’y avait que des touristes étrangers. Malgré la période particulière (début de la crise COVID), je pense que ça doit être assez représentatif de la clientèle habituelle.
On n’est pas du tout dans une expérience « authentique »… mais plutôt dans une reconstitution pour personnes un peu curieuses.
C’est assez folklorique, mais aussi plutôt amusant comme expérience. J’y suis restée deux nuits à mon arrivée à Tokyo, avant de partir vers Nara.
Pour un séjour court de ce type, ça peut être une expérience à faire. Pour un séjour plus long, je vous conseille tout de même de chercher ailleurs !
Lors de mon deuxième passage à Tokyo je suis restée à l’hôtel Felice dans le quartier d’Akasaka.
Un hôtel classique, un peu décevant après mes nombreuses expériences dans des ryokans en dehors de Tokyo tous plus charmants les uns que les autres.
Mais ici l’avantage était la localisation !
Akasaka est un quartier assez central et très bien situé.
L’hôtel était proche de deux stations de métros qui me donnaient accès à de nombreuses lignes. Et plusieurs fois je suis partie directement à pied pour mes premières visites.
Et quand on sait que le métro à Tokyo n’est pas donné, la localisation devient vite importante pour éviter d’allonger inutilement les trajets en transports en commun.
Enfin les chambres étaient un peu plus grandes que dans d’autres hôtels. Et je vous promets qu’à Tokyo le nombre de cm² de votre chambre fait l’objet d’une véritable analyse !
Globalement je suis donc plutôt satisfaite de cet hôtel.
Le seul conseil que je peux vous donner si vous cherchez un logement à Tokyo est de vous y prendre tôt !
Selon la période de votre voyage ça peut se remplir assez vite et l’éventail de possibilité se réduit alors fortement.
Surtout si vous tenez à dormir en ryokan : il n’y en a pas des masses, et encore moins sur les sites de réservations français/anglais.
On se retrouve vite à traduire des sites via google pour en chercher ! (Oui j’ai tenté, mais c’était à chaque fois soit beaucoup trop cher, soit complet)
Booking.comSi cet article vous à plu, n’hésitez pas à le partager ou à me laisser un commentaire… ça fait toujours plaisir !
Note : Cet article contient des liens d’affiliation. Si vous effectuez un achat via ces liens, je touche une commission, et c’est évidement sans coût supplémentaire pour vous !
6 Commentaire(s)
Coralie - 22/04/2022
Bonjour,
Merci pour votre article. J’envisage de partir en vacances à Tokyo, votre retour d’expérience est utile et très intéressant ! Les photographies que vous avez prises sont très belles !
Coralie.
Puce - 25/05/2022
Bonjour,
Merci beaucoup pour ce commentaire ! Ça me fait plaisir de savoir que mon travail plait et est utile.
J’espère que le Japon rouvrira prochainement ses frontières et que vous aurez l’occasion d’y partir !
Laura - 24/05/2022
Je rêve depuis toujours d’aller au Japon et cela va se concrétiser à l’automne prochain. Je garde votre article sous la main pour prévoir mon voyage, merci ! 🙂
Puce - 25/05/2022
Bon voyage au Japon dans ce cas ! 🙂